La grossesse est une période de grand changement pour le corps féminin. Hormones en ébullition, prise de poids, modification de la posture… autant de bouleversements qui peuvent engendrer divers maux et inconforts. Afin d’éviter certains désagréments tout en préparant leur corps à l’accouchement, de nombreuses femmes décident de pratiquer une activité physique pendant la grossesse, et notamment de travailler leurs abdos.
Mais est-ce vraiment recommandé ? Et si oui, comment s’y prendre pour exercer en tout sécurité ces muscles spécifiques ?
Les abdominaux pendant la grossesse : entre idées reçues et réalité
L’idée que travailler ses abdominaux pendant la grossesse serait nocif est largement répandue. En réalité, la réponse n’est pas si tranchée.
L’entraînement des muscles abdominaux pendant la grossesse n’est pas nécessairement contre-indiqué, mais il doit être ajusté en fonction de l’évolution de la grossesse, de la condition physique de la femme enceinte et des recommandations de son médecin.
Il est important de rappeler que les muscles abdominaux jouent un rôle essentiel dans le soutien de la colonne vertébrale et favorisent une posture correcte, ce qui peut aider à soulager les douleurs dorsales fréquentes pendant la grossesse.
Abdos et grossesse : entendons-nous sur les termes
Avant d’aller plus loin, il est important de préciser ce que l’on entend par « travailler ses abdos« . En fitness ou en musculation, « travailler ses abdos » signifie généralement réaliser un ensemble d’exercices spécifiques visant à renforcer les muscles abdominaux : les grands droits, les obliques et le transverse.
Ces exercices comprennent des mouvements comme les crunchs, les relevés de jambes, les twists du tronc, etc. Cependant, pendant la grossesse, certains de ces exercices classiques ne sont pas recommandés en raison de la pression qu’ils peuvent exercer sur le ventre et l’abdomen.
Des exercices d’abdos adaptés à la grossesse
Il est donc primordial de sélectionner des exercices qui sont sans risques pour la femme enceinte et son bébé. Certains mouvements ciblant les abdominaux peuvent être réalisés sans danger tout au long de la grossesse. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment :
– Les exercices de renforcement du transverse : cette gaine musculaire interne, qui participe au soutien des viscères et du dos, peut être travaillée sans risques. Les exercices de respiration profonde, comme l’aspiration abdominale (aussi appelée “stomac vac”), sont particulièrement recommandés.
– Les exercices de renforcement du plancher pelvien : ces muscles, situés entre le pubis et le coccyx, soutiennent l’ensemble des organes qui se trouvent dans le bas-ventre. Leur renforcement permet d’éviter les problèmes d’incontinence ou de descente d’organes après l’accouchement.
Les précautions à prendre
Malgré tout, travailler ses abdos pendant la grossesse nécessite de prendre certaines précautions afin d’éviter tout risque de blessure ou de complications. Voici quelques recommandations à suivre :
– Eviter les exercices qui requièrent de se coucher sur le dos après le premier trimestre, afin de ne pas comprimer la veine cave inférieure, un phénomène qui peut provoquer des malaises.
– S’abstenir de tout exercice abdominal intense qui pourrait exercer une pression excessive sur le ventre et la sangle abdominale.
– Toujours veiller à bien respirer pendant les exercices, pour ne pas créer de pression intra-abdominale. – Adapter l’intensité et la durée de l’entraînement en fonction de sa propre capacité, en évitant l’épuisement.
– Toujours demander l’avis de son médecin avant de commencer un programme d’exercices pendant la grossesse.
Dans tous les cas, il est préférable de faire exercer ses abdominaux par un professionnel qui saura adapter les exercices à chaque stade de la grossesse.
Conclusion
En conclusion, travailler ses abdominaux pendant la grossesse est possible, et même recommandé pour limiter les problèmes de dos et faciliter la récupération après l’accouchement.
Cependant, cela nécessite de prendre certaines précautions et de privilégier des exercices adaptés et sûrs. Comme toujours, le mieux est de consulter son médecin ou sa sage-femme avant de se lancer, afin de bénéficier de consignes adaptées à sa situation personnelle.