Jadis, la rougeole était une maladie pratiquement obligatoire : exceptionnels étaient les enfants qui n’en étaient pas affectés. Puis, peu à peu, le vaccin fera disparaître la maladie, devenue nettement plus rare et souvent non reconnue de nos jours.
La rougeole, qu’est-ce que c’est ?
L’incubation est de deux semaines. La maladie débute comme une bronchite, avec de la fièvre, une toux de plus en plus importante, un rhume avec gros écoulement nasal, parfois des éternuements répétés. Les yeux sont rouges et l’enfant a un malaise plus ou moins important. Pendant cette première phase de la maladie, dite phase d’invasion, qui dure trois ou quatre jours avant que l’éruption n’apparaisse, on peut prévoir la maladie s’il existe une notion de contact avec un rougeoleux ou une notion d’épidémie dans la classe ou à l’école environ deux semaines auparavant.
Il existe aussi parfois un aspect très rouge de la gorge, avec des points plus foncés sur le palais, et un signe important, que beaucoup connaissent, le fameux signe de Kopljck. Ce sont de petites taches blanches, comme des grains de semoule, siégeant dans la bouche, sur la muqueuse de la joue, en regard des prémolaires supérieures. Puis va apparaître l’éruption, d’abord derrière les oreilles, sur le visage ; en quatre ou cinq jours, elle va s’étendre à tout le corps, en descendant, commençant à s’atténuer au visage alors qu’elle est à son maximum sur les cuisses et le bas-ventre.
Les symptômes
L’enfant a « la tête du rougeoleux », avec les joues gonflées, les yeux rouges, une éruption faite de taches rouges, assez foncées, assez régulières, très rapprochées mais séparées tout de même par des intervalles où la peau est normale. Pendant la phase d’éruption, la fièvre va durer encore quatre ou cinq jours, très intense ou légère.Il y a de fortes rougeoles : l’enfant est très abattu, fatigué ; et d’autres, plus légères, durant lesquelles vous ne pourrez l’empêcher de se lever et de courir dans la maison.
Il tousse encore pendant cette phase et va continuer à le faire quatre ou cinq jours après la fin de l’éruption. Souvent la toux a été particulière, aboyante, répétée, et c’est elle qui inquiète la mère, à tort, car elle n’est que la traduction de la même irritation des muqueuses respiratoires. La rougeole est une maladie tout à fait bénigne sous nos climats. Le traitement est simple. Garder la chambre ou du moins rester à la maison. Désinfecter le nez, les oreilles. Donner des antithermiques, surtout du paracétamol, et non de l’aspirine, car beaucoup de rougeoles ont une tendance à saigner, donner un sirop pectoral contre la toux.
Il a chaud, il transpire. Il faut peu le couvrir, lui donner beaucoup à boire, souvent par petites quantités s’il a tendance à vomir, comme parfois au début; tant pis s’il n’a pas faim, il mangera mieux après. Mais il peut manger tout ce dont il a envie, sans précaution particulière. Il peut retourner à l’école dix ou quinze jours après le début de la maladie. La rougeole se compliquait parfois très sévèrement, en particulier d’encéphalites. Il y en avait en France chaque année plusieurs centaines de cas. La vaccination est donc totalement justifiée.