Les féculents, amis ou ennemis ? Certains disent de les bannir de l’alimentation car les féculents font grossir, d’autres assurent qu’ils doivent représenter 50% de l’apport énergétique journalier. Faisons le point.
Les accompagnements des féculents font parfois plus grossir que les féculents eux-mêmes
Vous arrive-t-il souvent de manger des pâtes natures, ou des pommes de terre à la vapeur sans huile et sans beurre ? Est-ce que le matin vous mangez du pain tout seul ? En réalité, ce sont plus les accompagnements de nos féculents que les féculents eux-mêmes qui apportent des calories : fromage, beurre, huile, sauces en tout genre, confiture, pâte à tartiner… Un régal pour l’embonpoint ! Par exemple, une tranche de pain apporte moins de calories que la part de fromage qu’on étale dessus.
Les féculents à part entière font grossir : vrai… et faux
VRAI : Les féculents raffinés c’est-à-dire le pain blanc, les pâtes et farines blanches et autres céréales auxquelles on a enlevé le germe et l’enveloppe sont dépourvues de fibres (et de minéraux et vitamines mais il s’agit d’un autre sujet). Elles vont donc passer dans le sang très rapidement, on parle d’index glycémique élevé. Le pic de glycémie créé dans le sang va entrainer une transformation de ces sucres en graisses afin de les stocker. La prise de poids s’installe. De plus, l’organisme, puisqu’il a débarrassé le sang de cette énergie, va nous en réclamer à nouveau. On re-mange, bien souvent du sucre, et le cercle vicieux continue sa route…
FAUX : Si on choisit des féculents à moitié complets ou complets, c’est-à-dire pour lesquels on a conservé le germe et l’enveloppe, ils sont riches en fibres. Ceux-ci ralentissent l’absorption des sucres qui passent alors dans le sang au fur et à mesure du temps. On parle d’index glycémique faible. L’organisme va donc utiliser ces sucres au cours de la journée directement au fur et à mesure qu’ils arrivent dans le sang. Il n’a donc pas le temps de le transformer pour le stocker. De plus, nous ressentons moins la sensation de faim puisque notre organisme est nourrit au fur et à mesure : pas de fringales et donc pas de grignotage.
Comment choisir ses féculents ?
On l’a dit, il faut donc choisir les féculents à moitié complets ou complets. Mais il y a également bien d’autres facteurs qui influent sur la qualité des glucides : les procédés de fabrication, le mode de cuisson, la composition du repas, la durée du stockage ou encore la maturité pour les fruits et les légumes.
Et pour le régime alors ?
En période de régime ou non, l’énergie apportée par l’alimentation doit provenir à 50% des glucides. Dans le cas contraire, en manque de glucides, le corps va fabriquer de l’énergie via les corps cétoniques ce qui provoque alors un changement de ph de l’organisme et a de réelles conséquences sur la santé.
Lors d’un régime, il ne faut donc pas supprimer les glucides (par exemple l’amidon résistant est excellent) mais juste choisir des glucides de qualité. Ils rassasient et limitent les grignotages, et ils apportent en plus des vitamines et minéraux en plus grande quantité, ce dont nous avons vraiment besoin en cas d’un régime hypocalorique. Ne pas oublier non plus les légumes secs qui en plus d’avoir tous ces atouts sont riches en protéines.